Discours dans l’hémicycle – Projet de loi EGAlim – 13/09/2018

 

Monsieur le Président, Monsieur le rapporteur, Monsieur le ministre, chers collègues.

Soit nous arrivons à trouver un compromis sur la question centrale des indicateurs de prix, pour trouver un juste équilibre entre les producteurs et les centrales d’achats. Soit les agriculteurs ne retiendront de ce texte que les contraintes et les charges supplémentaires.

Car ce n’est plus l’aval et la grande distribution qui doivent imposer les tarifs, mais bien le producteur qui doit couvrir ses coûts de production et dégager un revenu décent.

Voilà pourquoi nous sommes nombreux à revenir à la charge sur cette question centrale des indicateurs de prix, et défendre ainsi les producteurs, parti réputés la plus faible au contrat, dans ce rapport de force, si déséquilibré, tant qu’on ne s’attaque pas à la cartellisation des centrales d’achat. Mais cette question du pot de fer contre le pot de terre n’est pas le seul problème auxquels sont confrontés nos agriculteurs. Car on ne peut pas déconnecter l’examen de ce projet de loi d’une actualité qui amène chaque semaine son lot de mauvaises nouvelles.

D’abord le gouvernement qui veut supprimer le dispositif d’exonération de charge pour l’emploi de travailleurs occasionnels, le fameux T.O.D.E. (15.000 contrats en Ardèche, 30.000 dans la Drôme). Votre réponse hier après-midi à mon collègue Bernard Reynes lors des QAG ne peut satisfaire la profession, vous le savez M. le Ministre. Ensuite depuis quelques mois, des voyous cagoulés, se réclamant de la mouvance végan, vandalisent les vitrines de nos boucheries, poissonneries et fromageries.

On aimerait vous entendre davantage sur ce sujet important, Monsieur le Ministre. Et l’examen de ce projet de loi vous donne une tribune que nous pourrions utiliser ensemble, pour dénoncer également les attaques des lobbys hygiénistes et prohibitionnistes contre le vin.

Ensemble, monsieur le ministre, défendons le vin contre les pisse-vinaigre ! En réaffirmant notre attachement aux principes de modération. En disant clairement non à la prohibition et à l’interdiction.

Le vin c’est des emplois, c’est un art de vivre à la française que le monde entier nous envie. Et c’est des exportations que seul le secteur de l’aéronautique devance.

Le vin c’est la France et la France c’est nous !

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