Le 80km/h est une mesure inefficace, prise sans concertation et qui cible, une nouvelle fois après la hausse du prix du carburant, la France des territoires et le portefeuille des Français.

Dans ce contexte, la sécurité routière reste un enjeu majeur pour notre pays : réduire exclusivement la vitesse ne peut en être l’alpha et l’oméga. Il faut plus investir dans la sécurité et l’état des routes. C’est dans cet objectif que je propose notamment de lancer un plan d’investissement pour sécuriser les routes accidentogènes comme je souhaite le faire avec la modernisation de la RN 102, véritable colonne vertébrale de l’Ardèche Méridionale et de la Montagne ardéchoise. La RN102 est la seule route nationale de l’Ardèche. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour sécuriser la mobilité des usagers.

Les élus locaux sont les mieux placés pour connaître la dangerosité de leurs routes et proposer des solutions d’amélioration innovantes et en phase avec les réalités du terrain. Leur laisser décider de la modulation des limitations de vitesse au regard des spécificités de chaque territoire serait une décision logique selon moi. C’est le sens des deux propositions de loi que j’ai cosignées visant d’une part à permettre aux préfets et aux présidents de conseils départementaux de maintenir la vitesse maximale autorisée à 90 km par heure sur les routes nationales et départementales à double sens sans séparateur central et d’une autre visant à fixer les vitesses maximales autorisées à l’initiative respectivement de Jean-Jacques GAULTIER et de Vincent DESCOEUR.

En outre, il nous appartient de mettre davantage l’accent sur l’altération de la concentration du conducteur, provoquée soit par l’usage du téléphone au volant, soit par la consommation excessive d’alcool ou la prise de stupéfiants, en sanctionnant véritablement les comportements à risque, notamment les délinquants de la route et les très grands excès de vitesse.

Soucieux de répondre aux attentes des Ardéchois et des Français, je continuerai bien évidemment à me mobiliser avec mes collègues députés, pour combattre la réduction uniforme de la vitesse à 80km/h sur les 400.000 kilomètres du réseau routier secondaire. Une mesure injuste, prise par des décideurs parisiens déconnectés de nos réalités du quotidien, nous qui avons besoin de plusieurs voitures par famille pour nous déplacer, étudier, travailler, se faire soigner, et qui sommes victimes de plein fouet de l’augmentation sans précédent de la fiscalité sur les carburants.

Plus que jamais, on ne lâche rien.

Fabrice Brun, député de l’Ardèche

©Photo : AFP

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