Le combat contre la réduction uniforme de la vitesse à 80km/h sur les 400.000 kilomètres du réseau routier secondaire continue. Cette mesure est injuste et pénalisante car elle n’aura pas les même conséquence que l’on réside en Ile de France, à proximité d’une autoroute, d’une voie rapide, ou que l’on réside dans une zone rurale, même périurbaine et de surcroit dans un département rural et de montagne comme l’Ardèche.

Demain 80km/h, cela veut dire impossibilité, dans la légalité, de doubler un poids lourd. Cela veut aussi dire le risque de multiplication des dépassements dangereux. Cela veut dire des convois lents, et des temps de trajet qui seront bien au-delà de ce que l’on nous promet. Je redoute un vrai recul. Nous allons retrouver en terme de mobilité, des temps de déplacement des années 80, alors que nous venons de passer des décennies où nous avons multiplié des initiatives pour moderniser le réseau et augmenter la sécurité.

Je suis pour une application au cas par cas en fonction du terrain comme nous l’avons proposé à l’Assemblée Nationale et comme le défend le Sénat dans son rapport rendu la semaine dernière. Et je partage cette désagréable sensation que cette mesure est d’avantage motivée par des objectifs financiers que par des enjeux de sécurité routière…

Fabrice Brun, député de l’Ardèche

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