La première Ministre a présenté « ses solutions concrètes » pour la Ruralité. Accrochez-vous bien, rien sur le stockage de l’eau, rien sur l’assouplissement du ZAN, alors que nous avons besoin d’un choc d’offre foncière pour le logement, pour accueillir de nouvelles activités. Pour permettre tout simplement l’accession sociale à la propriété pour nos jeunes.
Mais le pompon revient au remède proposé contre les déserts médicaux qui reviendrait à cautionner une médecine à deux vitesses : 100 médicobus d’ici fin 2024 au niveau national, qui tourneraient essentiellement avec des médecins retraités (à qui je rends hommage). Alors que dans le même temps, son ministre de la Santé et ses députés refusaient à l’Assemblée nationale la moindre régulation. Rappelons que, proportionnellement à la population, il y a deux à trois fois plus de médecins généralistes en Gironde, dans les Alpes-Maritimes ou à Paris qu’en Ardèche. Et que cette répartition inégale sur le territoire national n’est plus tolérable. D’autant que c’est la double peine quand vous habitez a deux heures du premier CHU.
La Ruralité mérite mieux que ce coup fourré permanent reposant sur des mesurettes cosmétiques de communication.
Fabrice Brun, Député de l’Ardèche et co-président du groupe Ruralité à l’Assemblée nationale