Vent debout contre le gaz de schiste, je tiens à rappeler que je suis le premier à avoir emmené une délégation d’ardéchois au ministère de l’Ecologie pour dénoncer cette hérésie énergétique. Elle était composée à l’époque début 2011 de représentants agricoles et d’élus locaux ardéchois.
Non au gaz de schiste, car il représente un danger pour notre environnement. La géologie du sud Ardèche caractérisée par des failles, une grande porosité, des aquifères karstiques, est un véritable gruyère particulièrement vulnérable qu’il nous appartient de protéger.
Non au gaz de schiste, car il est incompatible avec notre modèle de développement local basé sur l’artisanat, l’agriculture de terroir et le tourisme durable.
Non au gaz de schiste car c’est une énergie « has been » à l’heure où nous devons trouver à terme des alternatives aux énergies carbonées.
François Hollande, une fois élu, avait promis de revoir de fond en comble la loi n° 2011-835 du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique et, par effet de bande, le Code Minier. Je constate que sa majorité parlementaire n’y a apporté aucune modification depuis cinq ans, preuve du constat d’efficacité de la dite loi, pourtant tant décriée lors de sa promulgation. Pas de réforme non plus du Code Minier, sa dernière grande modification datant de 1956. Certes, une proposition de loi très incomplète vient d’être déposée à la va vite à l’Assemblée Nationale. Elle semble ne satisfaire personne sur le fond. Sur la forme personne n’est dupe : on essaie de nous enfumer à quelques mois des échéances électorales. Certainement pour masquer la vacuité du bilan socialiste depuis 5 ans, mais cela ne suffira pas.
Le sujet mérite bien mieux. Ce combat est universel, il appartient à tous les ardéchois. Loin des manœuvres politiciennes, tous unis contre le gaz de schiste !