Retrouvez la tribune que j’ai cosignée avec 52 collègues députés de toutes sensibilités pour que reconnaissance soit faite à cette épreuve magnifique, à ses organisateurs, ses bénévoles, à toutes celles et ceux qui participent à son rayonnement. A tous ceux qui aux bords des routes ou devant leur écran de télévision se passionnent pour cette « communion » populaire qui, tous les mois de juillet, place la France… au centre du monde !
Le Tour de France doit être inscrit au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco !
Le Tour de France vient de s’élancer de Bruxelles ce samedi 6 juillet dans le cadre de sa 106ème édition, et chacun d’entre nous a à l’esprit une image, une histoire, un souvenir propre qui caractérise le lien charnel entre le Tour et la France.
Que ce soient les amateurs de sport, de géographie, d’architecture, d’histoire… tous, devant notre télévision, avons toujours plaisir à regarder ces images présentant plus particulièrement notre pays du Nord au Sud et d’Est en Ouest. Sur les bords des routes, la liesse populaire s’empare des foules venues en masse. Chacun avec son maillot, sa tunique et ses accessoires exprime sa joie et son bonheur de participer à ce moment de fraternité et de sport.
En effet, le Tour est avant tout un très grand moment de sport. Diffusée par plus de 80 chaînes dans près de 190 pays, cette compétition rassemble chaque année plus d’1 milliard de téléspectateurs, ce qui en fait le 3ème événement sportif au monde. Du 1er vainqueur, Maurice Garin, au dernier en date, Geraint Thomas, en passant par des légendes comme Anquetil, Coppi, Desgrange, Fignon, Hinault, Indurain, Jalabert, Lemond, Merckx, Poulidor… autant de noms, d’images et d’épopées qui ont marqué l’histoire de tout un chacun. Dans cette grande saga sportive, chaque année, une petite histoire s’ajoute ancrant le Tour dans un imaginaire collectif durable. Des premières aux plus récentes éditions, de nombreux changements se sont opérés. Pour autant, ces compétiteurs partagent toujours le goût de l’effort, de l’abnégation et du dépassement de soi, les plaçant de facto dans le Panthéon du sport…
Mais le Tour, ce n’est pas que du sport, et, sans son public, il ne serait pas un tel monument, le seul spectacle de cette nature au monde à la fois populaire et gratuit. Au cœur du mois de juillet, bravant la chaleur, l’orage, la pluie, la grêle et parfois même la neige, des millions de spectateurs se pressent le long des routes du Tour pendant des heures pour apercevoir les coureurs, les encourager et les porter vers les sommets. Des français mais aussi des allemands, des anglais, des australiens, des belges, des colombiens, des espagnols des hollandais, des italiens, des japonais des sud-africains… une « Tour de Babel » réunie autour d’une passion commune et d’un événement mondial. Des colonnes de caravanes, de vélos et de voitures se mêlent et s’entremêlent aux sons des cornes et des sifflets créant ainsi un spectacle inédit que l’on ne trouve nulle part ailleurs. De la ferveur populaire au renforcement du lien social, cette compétition, au-delà du sport, nous rassemble tous au-delà de nos origines, de nos convictions ou de nos parcours…
Et le Tour est aussi un parcours… Il est le tour de la France, de notre Histoire ancienne et contemporaine portée par nos plaines, nos vallées, nos monts, cols et sommets, de tout ce qui caractérise notre Patrimoine. Il est une vitrine de nos paysages, de notre gastronomie et de notre culture mais aussi des pays voisins européens toujours plus nombreux à candidater. Que ce soit en lisant leur journal, écoutant la radio, devant la télévision avec les récits d’Antoine Blondin, puis de Jean-Paul Ollivier et aujourd’hui d’Eric Fottorino… ou sur place,
spectateurs et téléspectateurs apprécient et se délectent de « ces légendes et images » qui fascinent et qui font honneur à notre pays et à ceux que le Tour traverse.
Ce n’est pas un hasard si tant de communes, chaque année, candidatent pour le passage du Tour ou mieux encore pour être ville départ ou ville arrivée. Cette épreuve est une formidable chance pour attirer le regard et accueillir nombre de touristes. Elle valorise leur géographie bien entendu mais également leur économie. Le Tour de France profite aux sites d’hébergement et de restauration, aux commerces, aux organisateurs d’activités touristiques sportives et ludiques… et crée une émulation ! Il s’inscrit pleinement dans le développement de l’économie locale et permet de faire rayonner nos terroirs.
Enfin, il nous faut saluer la capacité d’adaptation des organisateurs car le Tour vit avec son temps. Au-delà des changements en termes techniques et sportifs, l’organisation se réinvente chaque année : passages et formats inédits, expérimentation, règles nouvelles, sécurisation du public et des coureurs, protection de l’environnement… autant d’éléments montrant les transformations profondes engagées au cours des dernières décennies.
Le Tour de France, plus qu’un emblème national, est un mythe mondial. A l’instar de ce que nous avait fait pour le « Repas gastronomique des Français », nous devons le protéger et le porter comme un étendard de notre culture, de notre patrimoine, de notre vivre-ensemble, bref, de ce que nous sommes. Son inscription au Patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, au-delà d’une fierté, serait une reconnaissance faite à cette épreuve magnifique, à ses organisateurs, à toutes celles et ceux qui participent à son rayonnement et à tous ceux qui aux bords des routes ou devant leur écran de télévision se passionnent pour cette « communion » populaire qui, tous les mois de juillet, place la France… au centre du monde !
Fabrice BRUN, Député de l’Ardèche
Philippe FOLLIOT Député du Tarn
Patrice ANATO, Député de Seine-Saint-Denis
Louis ALLIOT, Député des Pyrénées-Orientales
Xavier BATUT, Député de Seine-Maritime
Anne BLANC, Député de l’Aveyron
Christophe BLANCHET, Député du Calvados
Pierre CABARET, Député de Haute-Garonne
Jean-François CESARINI, Député du Vaucluse
Philippe CHALUMEAU, Député d’Indre-et-Loire
Paul CHRISTOPHE, Député du Nord
François CORMIER-BOULIGEON, Député du Cher
Olivier DAMAISIN, Député du Lot-et-Garonne
Françoise DUMAS, Député du Gard
Nicolas DUPONT-AIGNAN, Député de l’Essonne
Sarah EL HAIRY, Députée de Loire-Atlantique
Jean-Marie FIEVET, Député des Deux-Sèvres
Agnès FIRMIN LE BODO, Députée de Seine-Maritime
Pascale FONTENEL-PERSONNE, Députée de la Sarthe
Olivier GAILLARD, Député du Gard
Thomas GASSILLOUD, Député du Rhône
Séverine GIPSON, Députée de l’Eure
Romain GRAU, Député des Pyrénées-Orientales
Danièle HERIN, Députée de l’Aude
Michel HERBILLON, Député du Val-de-Marne
Christian HUTIN, Député du Nord
Mansour KAMARDINE, Député de Mayotte
Sonia KRIMI, Députée de la Manche
Fabien LAINE, Député des Landes
Jean-Charles LARSONNEUR, Député du Finistère
Didier MARTIN, Député de la Côte d’Or
Jacques MARILOSSIAN, Député des Hauts-de-Seine
Denis MASSEGLIA, Député du Maine-et-Loire
Max MATHIASIN, Député de la Guadeloupe
Stéphane MAZARS, Député de l’Aveyron
Philippe MICHEL-KLEISBAUER, Député du Var
Jean-Michel MIS, Député de la Loire
Patricia MIRALLES, Député de l’Hérault
Catherine OSSON, Députée du Nord
Alain PEREA, Député de l’Aude
Josy POUEYTO, Députée des Pyrénées-Atlantiques
Natalia POUZYREFF, Députée des Yvelines
Joaquim PUEYO, Député de l’Orne
Didier QUENTIN, Député de Charente-Maritime
Jean-Luc REITZER, Député du Haut-Rhin
Jean-Bernard SEMPASTOUS, Député des Hautes-Pyrénées
Jean-Marie SERMIER, Député du Jura
Bertrand SORRE, Député de la Manche
Sabine THILLAYE, Députée d’Indre-et-Loire
Valérie THOMAS, Députée du Puy-de-Dôme
Stéphane TROMPILLE, Député de l’Ain
Patrick VIGNAL, Député de l’Hérault
Corinne VIGNON, Députée de Haute-Garonne