J’ai participé ce jour au rassemblement des élus qui sont engagés pour l’organisation du Référendum d’Initiative Partagé visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris.
Etant l’un des premiers signataires du Groupe Les Républicains de l’Assemblée Nationale de la proposition de loi référendaire qui est à l’origine du lancement de la procédure de référendum d’initiative partagé sur ADP, je me félicite que le cap du million de signatures ait été dépassé en dépit de dysfonctionnements majeurs du système de collecte des parrainages.
Ce cap est plus que symbolique dans la mesure où le projet de réforme constitutionnelle déposé par le Gouvernement sur le bureau de l’Assemblée nationale le 29 aout 2009 prévoit que l’initiative du référendum d’initiative partagé puisse venir d’au moins un million de citoyens.
Pour rappel, je m’oppose à la privatisation d’Aéroport de Paris car c’est :
1) un mauvais calcul économique,
2) un choix budgétaire à court terme,
3) une drôle d’idée de privatiser le premier point d’entrée sur le territoire national à l’heure où nos concitoyens souhaitent un meilleur contrôle de nos frontières.
Par ailleurs, une compagnie aérienne a besoin d’une base stratégique forte et ADP est celle de notre compagnie aérienne nationale Air France. Alors que toutes les compagnies aériennes appellent les Etats à ne pas privatiser les aéroports, que même les Etats-Unis, pays ultra libéral, font le choix de ne pas privatiser leurs aéroports principaux, le Gouvernement fonce tête baissée au mépris de l’intérêt d’Air France.
Fabrice BRUN, député de l’Ardèche.