Le Président de la République a fixé une perspective au 11 mai. C’était important de le faire. Important de rappeler la nécessité de respecter le confinement. Important aussi de dire que le déconfinement sera progressif et ne signifiera pas la fin de la crise.

Son intervention n’a pas pour autant effacé ce sentiment désagréable que la stratégie du gouvernement a été calibrée avant tout par la pénurie de masques, de matériels et de moyens. Elle apporte aussi son lot d’interrogations : quelle cohérence entre la réouverture du lycée avec sa cantine scolaire de 1000 élèves pendant que le restaurant du coin reste fermé ? Je ne suis pas non plus certain que les acteurs économiques aient été rassurés. En effet, quelle entreprise peut résister dans le contexte actuel sans recettes pendant des mois ?

L’idée n’est pas de jeter la pierre car cette crise nous invite à beaucoup d’humilité et de solidarité. L’idée c’est de continuer à faire des propositions pour anticiper plutôt que subir.

Voilà pourquoi je propose trois mois d’annulation de charges ainsi que d’anticiper sur l’organisation à venir du dépistage de la population dans tous les territoires. Car rien ne serait pire demain que ces dépistages concernent de façon privilégiée les habitants des métropoles à proximité des CHU, au détriment de nous, Ardéchois et Drômois, faute d’anticipation logistique par les pouvoirs publics. Chat échaudé craint l’eau froide !

Fabrice BRUN, député de l’Ardèche.

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