Suite au lancement il y a quelques jours du premier bus roulant à l’hydrogène en France et à la signature de la convention pour créer la première station de recharge hydrogène chez nous, au bord de la RN 102, vous avez été nombreux à m’interroger sur cette technologie du futur.

Voici donc quelques éléments d’éclairage complémentaires sachant bien évidemment que toutes vos contributions sont les bienvenues.

L’hydrogène, c’est quoi ?

L’hydrogène est le principal constituant du soleil, il est également à la source de la formation des étoiles. Cependant, il est très peu présent à l’état naturel sur notre planète.

L’hydrogène (H) est un gaz très léger dont la formule chimique est H2. Très inflammable, il est inodore, incolore, non toxique et non corrosif. A l’état naturel, il est généralement combiné avec d’autres atomes : on le trouve notamment dans l’eau (H2O), le pétrole (hydrocarbures HC) ou encore le gaz naturel (composition CH4).

Exploité depuis le 19e siècle pour alimenter des réseaux d’éclairage des villes puis pour propulser la fusée Ariane, l’hydrogène est utilisé depuis des décennies dans l’industrie où il sert notamment de matière de base pour la production d’ammoniac et de méthanol, et pour le raffinage des produits pétroliers, carburants et biocarburants.

La consommation mondiale d’hydrogène est aujourd’hui de 74 millions de tonnes, représentant moins de 2 % de la consommation mondiale d’énergie. Grâce à l’avènement des piles à hydrogène, il devient vecteur énergétique, offrant un large panel d’usages, du stockage de l’énergie à la fourniture d’électricité pour des bâtiments ou encore l’alimentation de véhicules.

Comment en produire ?

Il existe plusieurs moyens de produire de l’hydrogène. L’hydrogène « noir », à partir du charbon. L’hydrogène « vert », issu d’énergies renouvelables ou non carbonées. Et l’hydrogène, dit gris, comme utilisé en Allemagne qui provient de processus de production issus d’énergies fossiles, le pétrole essentiellement. Il existe, aujourd’hui, 600 sites industriels qui peuvent nous permettre de produire de l’hydrogène.

L’hydrogène « vert » se produit par électrolyse de l’eau. Comprenez, par décomposition de l’eau en dioxygène et en dihydrogène. Le tout grâce à une électricité renouvelable. Jusqu’alors, le procédé restait cher et donc peu rentable. Mais des chercheurs montrent aujourd’hui que la réaction peut être accélérée en utilisant des métaux abondants et bon marché comme le fer et le nickel. En lieu et place du ruthénium, du platine ou de l’iridium actuellement utilisés comme catalyseurs et des milliers de fois plus chers.

Fabrice Brun, député de l’Ardèche.

 

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