A la suite des révélations intervenues la semaine dernière sur les actes de violence perpétrés par un collaborateur du Président de la République à l’occasion d’une opération de police, la commission des lois de l’Assemblée Nationale transformée en commission d’enquête a commencé aujourd’hui ses auditions.

Il s’agit là de l’exercice légitime des droits constitutionnels du Parlement dont l’une des missions est de contrôler l’exécutif. Notre constitution précise clairement que pour l’exercice de ses missions de contrôle et d’évaluation, des commissions d’enquête peuvent être créées au sein de chaque assemblée pour recueillir, dans les conditions prévues par la loi, des éléments d’information.

Cette affaire suscite chez nos compatriotes une émotion légitime qui exige des réponses claires et précises.

Après les deux premières auditions du Ministre de l’intérieur et du Préfet de Police c’est la déception qui domine. Le ministre de l’intérieur tire la vieille ficèle du fusible en renvoyant vers le Préfet de Police tout en précisant qu’il ignorait que M. Benalla collaborait à la Présidence de la République. Le Préfet de Police évoque quant à lui un copinage malsain qui a permis à M. Benalla d’être présent sur la manifestation du 1er mai sans qu’il soit au courant.

Face à ces zones d’ombre, il convient que les responsables de l’Elysée viennent s’expliquer rapidement devant la commission d’enquête, tant le Directeur de Cabinet de la Présidence que le secrétaire Général de l’Elysée.

Fabrice Brun, député de l’Ardèche

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