Personne n’est dupe. La cause du grand dérèglement politique et budgétaire demeure le fiasco de la dissolution ratée d’Emmanuel Macron. En l’absence de majorité à l’Assemblée nationale nous avons essayé, dans un débat intense et de qualité je crois, d’avancer sur le budget.
En l’absence de 49-3, rarement les députés auront autant modifié, autant réécrit un texte budgétaire du gouvernement. Avec un travail de “nettoyage” déterminé à l’initiative du groupe de la Droite Républicaine :
- dégel des pensions de retraite,
- suppression de l’extension des franchises médicales,
- défiscalisation totale des heures supplémentaires,
- maintien des exonérations de cotisations sociales pour les apprentis,
- adoption de notre amendement inscrivant dans la loi les plafonds de remises pour les médicaments génériques et biosimilaires. Un vote important pour contrer le gouvernement et sauvegarder le réseau de proximité des pharmacies.
La suspension de la réforme Borne est également à souligner, même s’il ne s’agit que d’un décalage temporaire ne réglant pas le problème de fond : l’âge légal de départ à la retraite continue à primer sur la durée de cotisation, pénalisant particulièrement les carrières longues.
Malgré ces brèches colmatées, encore trop d’impôts, de taxes et de déficits dans le pays le plus fiscalisé au monde. Et pas assez de lutte contre la fraude, le gaspillage et l’inflation des normes. En l’état, malgré quelques avancées et une méthode inédite à mettre au crédit du Premier Ministre, le compte n’y est pas.
En effet, où sont les réponses concrètes aux déserts médicaux, aux déficits de nos EHPAD, au reste à charge pour les familles ? Quelle suite donnée par le gouvernement à notre proposition de plafonner les aides sociales à 70% du Smic ? Quelles mesures concrètes pour soutenir la France qui travaille ? Autant de questions qui continueront à guider mon action au Parlement avec le bon sens qu’on me connaît.