Le monde, notre pays, notre département, traversent une crise sanitaire sans précédent, dans laquelle les personnels soignants sont en première ligne. Agents hospitaliers, médecins, infirmiers, aides soignants, pharmaciens, professionnels de santé, méritent notre considération bien au-delà de cette crise. Soyons unis, responsables et solidaires à leurs côtés pour tous ensemble vaincre le Covid 19.
Même si cette épidémie doit être l’occasion pour nos dirigeants nationaux de mesurer combien notre système de santé est à l’os. L’occasion d’arrêter de lui demander toujours plus avec moins de moyens. D’apporter aussi de l’eau au moulin de nos combats pour les hôpitaux d’Aubenas et de Privas. D’espérer qu’il y aura un avant et un après Covid-19 en matière d’organisation de l’offre de soins et de reconnaissance de tous les métiers de la santé, de la dépendance et du handicap.
Après l’urgence sanitaire, le gouvernement doit déclarer l’état d’urgence économique.
Je formule des propositions concrètes que je porterai dès les prochains jours au plus haut niveau :
- Reconnaissance en état de catastrophe économique suite au Covid-19.
- Mise en place d’un numéro de téléphone unique pour accompagner les entreprises dans leurs démarches fiscales et sociales : un 15 d’urgence économique !
- Application immédiate des mesures d’urgence pour la trésorerie des entreprises au niveau de tous les services de l’Etat, mais aussi des banques et des assurances.
- Plus qu’un simple report, une exonération des charges sociales et fiscales pour les mois de février et de mars 2020, davantage si l’épidémie perdure.
- L’examen d’un projet de loi de finances rectificatif dans les meilleurs délais pour dégager les moyens financiers nécessaires à cet accompagnement des entreprises et de leurs salariés. Dans ce cadre, la situation des indépendants doit être examinée en priorité car ils sont les grands perdants : pas de chômage et plus de clients.
- Une réunion de crise spécifique avec les acteurs du tourisme (UMIH, FDHPA, Gîtes de France, ADT, Consulaires…) à l’aube de la saison touristique.
Si notre pays est capable d’annuler les taxes GAFA pour les géants du numérique, il doit être en mesure d’annuler les charges de nos petites entreprises et de nos commerces de proximité pendant la durée de cette crise inédite et cauchemardesque. Car c’est aussi l’emploi et l’avenir de notre territoire qui sont en jeu.
Fabrice BRUN, député de l’Ardèche.