Face à l’épidémie de coronavirus que connait actuellement notre pays, je viens d’interpeller le Premier Ministre sur son impact économique, notamment au niveau local dans les secteurs de l’artisanat, du tourisme et de l’hôtellerie-restauration.
Car si les mesures annoncées hier par le ministre de l’économie et des finances et la ministre du travail vont dans le bon sens au regard des risques encourus par notre économie et nos entreprises, il convient de prolonger et d’étendre à d’autres secteurs la réflexion sur les mesures de soutien à très court comme à moyen terme.
Ainsi, je demande au Premier Ministre de mettre en œuvre un véritable plan de financement avec le dépôt par le gouvernement d’un « projet de loi de finances rectificatif » (PLFR) d’urgence. L’Etat doit en effet faire bénéficier massivement le tissu économique de la nation de sa capacité à mobiliser de la trésorerie. Le report des échéances fiscales et sociales est à ce titre un outil classique et une bonne mesure.
Je suggère également de mobiliser les comités départementaux d’examen des problèmes de financement des entreprises (CODEFI). Ces derniers ont notamment bien fonctionné lors de la crise financière de 2008, en coordonnant sous l’autorité des préfets, l’ensemble des services à même d’aider les entreprises.
Un grand plan de garantie publique sur les crédits de trésorerie aux entreprises est également nécessaire, s’appuyant notamment sur les actions déjà menées par la BPI.
Enfin, je tiens à saluer les initiatives de certains groupes bancaires qui ont indiqué vouloir permettre le report de remboursements de crédits, la prise en charge accélérée de nouveaux crédits, ou encore la suppression de certaines pénalités. En plus de ces actions, les compagnies d’assurances ont également un rôle à jouer pour amortir les effets de cette crise.
Des démarches ô combien importantes pour notre tissu économique local et nos entreprises des secteurs de l’artisanat, du tourisme et de l’hôtellerie-restauration, dans cette situation sanitaire préoccupante, à l’aube de la saison touristique.
Fabrice BRUN, député de l’Ardèche.