Conforter l’offre de soins est l’une des priorités de mon engagement au service de l’intérêt général. Dans ce cadre, l’hôpital d’Aubenas est le pivot de l’organisation sanitaire de notre bassin de vie, en relation avec nos EHPAD et les professionnels de santé sur le terrain. Conforter son plateau technique pour améliorer la prise en charge des patients ainsi que son attractivité pour le recrutement médical est essentiel. C’est tout le sens des travaux en cours pour reconstruire totalement les urgences qui, rappelons-le, sont depuis trop longtemps dans des algecos, pour moderniser la néonatalogie indispensable au bon fonctionnement de la maternité, pour humaniser le service oncologie/cancérologie.

Grâce au travail conduit depuis deux ans auprès de l’Agence régionale de santé pour faire reconnaître les spécificités de notre territoire, nous avons obtenu 1,5 millions d’euros de subventions exceptionnelles pour conduire ces travaux de modernisation. Auxquels il faut rajouter des services qui n’existaient pas auparavant : un hélicoptère disponible H24 et une ligne secondaire de SMUR pendant l’été, au pic de la fréquentation touristique.

Beaucoup a donc été fait ces derniers mois en relation avec la direction de l’hôpital, la commission médicale de l’établissement, les syndicats, les agents hospitaliers, les élus locaux et les usagers. Cette unité retrouvée est une force, car bien évidemment beaucoup reste à faire. A cet égard, je milite à l’Assemblée nationale pour une évaluation de la pertinence des périmètres des groupements hospitaliers de territoire (GHT) créés il y a trois ans par la scélérate loi Touraine. N’acceptant pas cette injustice, je n’aurai de cesse de rappeler au plus haut niveau la situation unique de l’Ardèche : 330.000 habitants et aucun hôpital support. Unique et inique, car c’est bien l’équité de l’accès aux soins qui en jeu.

Avec cette question que j’ai encore posée à la ministre de la santé, à l’Assemblée nationale, lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) : combien de temps notre système de santé pourra-t-il tenir sans réguler l’installation de médecins ?

Fabrice BRUN, député de l’Ardèche.

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