Que l’on soit en 1974 ou en 2020, ce sujet est important et symbolique. Il suscite passion et réactions, déchaîne les controverses, pose de naturelles interrogations, et il continuera à en poser.
Pourquoi réouvrir ce débat alors que le libre choix des femmes existe dans notre pays, qu’elles ont la liberté de ne pas subir les grossesses non désirées ?
Il n’est pas question de remettre en cause ce droit, ni cette liberté. Mais il est important de noter que même le collège des gynécologues s’oppose à l’allongement du délai légal de l’avortement, en souhaitant le maintenir à 12 semaines, tél qu’il existe aujourd’hui.
Alors pourquoi examiner en toute hâte une proposition de loi mal préparée sur un sujet sociétal aussi sensible qui touche aux convictions intimes de chacun ?
L’urgence n’est pas là. Ce texte n’aborde pas les vrais sujets : développer l’information, le maillage territorial, la prévention et l’accès à la contraception.
Fabrice BRUN, député de l’Ardèche.
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