Je m’oppose au traité de libre-échange avec le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Quel intérêt d’importer les produits issus d’une agriculture parmi les plus nocives au monde, avec celle des Etats-Unis ? Il n’y a aucune traçabilité dans ces pays, nous serons incapables de contrôler la qualité de ce qu’on importe, c’est à dire de la viande nourrie aux farines animales et aux hormones de croissance, interdites dans notre pays.
Plus globalement la sacro-sainte règle du libre échange peut-elle représenter une perspective d’avenir ? Quel intérêt de faire venir des denrées alimentaires produites à des milliers de kilomètres ? Bonjour le bilan carbone pour la planète ! Sans parler des risques sur notre souveraineté alimentaire. On marche sur la tête. Voilà pourquoi je milite pour un juste échange, intégrant tout à la fois considérations écologiques, protection de la santé des consommateurs et du revenu des agriculteurs français. Nos dirigeants doivent comprendre que pour protéger les consommateurs, il faut protéger nos éleveurs.
Nous sommes tous concernés, ce qui se joue c’est le contenu de nos assiettes, c’est notre santé. L’occasion de rappeler que l’agriculture française est la plus sûre au monde. Que chez nous les hormones de croissance et les farines animales sont interdites depuis bien longtemps, ce qui n’est pas le cas des viandes d’Amérique du Sud bourrées d’hormones et d’antibiotiques. N’importons pas, n’importons plus ce que nous interdisons en France. Mangeons français et soyons fiers du travail et du savoir faire de nos éleveurs et de nos agriculteurs.
Pour toutes ces raisons le Mercosur doit faire l’objet d’un débat et d’un vote des députés. Parce que ce traité est dangereux pour nos agriculteurs et pour notre santé, je suis favorable à un vote à l’Assemblée nationale avec le déclenchement de l’article 50-1 de la Constitution. Je voterai contre.
Retrouvez mon interview Bleu Drôme Ardèche du mardi 26 novembre 2024 :