Lundi, dans une ambiance électrique, l’examen du projet de loi « passe vaccinal » a débuté par un revers pour le gouvernement, faute de mobilisation des députés de la majorité.

Mardi, ce fut du grand n’importe quoi, entre hypocrisie et mépris.

Hypocrisie sur un amendement adopté pour soi-disant favoriser la pratique sportive et culturelle des jeunes qui payent un lourd tribu sur leur vie sociale depuis deux ans, alors que le poids de la maladie est très faible pour eux. Alors que le dispositif voté à une très large majorité, avec un large autosatisfécit sur tous les bancs, maintient en fait le statut quo actuel du passe sanitaire pour les jeunes de 12 à 16 ans. Quelle hypocrisie !

Mépris ensuite, suite aux propos déplacés du Président de la République, je cite : «  les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder (sic) », entraînant une nouvelle suspension de l’examen du texte sur le passe vaccinal à 2h00 du matin.

La séance reprend aujourd’hui à 15h00, j’espère que le fond s’invitera enfin dans le débat pour trouver un juste équilibre entre protection de la santé des Français et respect des libertés. Car je suis convaincu qu’on peut croire en la science, aux vaccins, aux tests et aux gestes barrières tout en défendant le consentement libre et éclairé. Un droit fondamental que le gouvernement bafoue avec le passe vaccinal et plus globalement, un équilibre politique qu’il n’a jamais su trouver.

Fabrice BRUN, député de l’Ardèche.

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