Emmanuel Macron n’aime pas les retraités. Il les aime si peu qu’il va encore les taxer un peu plus en augmentant la CSG, sauf pour ceux dont la retraite n’excède pas 1 200 euros par mois, pour ceux qui ont moins de 65 ans, et 1 400 euros pour ceux qui ont plus de 65 ans. Dans la tête du président de la République, cela voudrait donc dire qu’un retraité serait « riche » ou « nanti » à partir de ce seuil ? Huit millions de personnes sont pourtant dans ce cas. C’est injuste. Personne ne peut raisonnablement penser qu’ils sont des privilégiés.
Nous pensons que cette défiance envers les retraités est choquante. Avec sa hausse de 1,7 point de CSG – qui passera de 6,6 % à 8,3 % soit une augmentation d’impôt de 25 % –, Emmanuel Macron s’attaque encore un peu plus aux classes moyennes et à tous ces retraités qui, ne payant plus de cotisations sociales, seront asphyxiés par cette politique. Tout comme il s’attaque aux propriétaires qui pour certains ont travaillé toute leur vie pour se constituer un patrimoine.
Injustice fiscale. Contrairement à ce qu’affirme Emmanuel Macron, la baisse de la taxe d’habitation ne compensera que très partiellement la hausse de la CSG. Comme le souligne le rapporteur général de la commission des Finances, en 2018, seuls 600 000 retraités seraient intégralement compensés et 3,9 millions compensés partiellement. Alors qu’aucune revalorisation des pensions de retraite n’a eu lieu depuis trois ans, cette injustice fiscale est donc un nouveau coup de massue pour nos retraités. Avec cette réforme, la solidarité est en marche… arrière vers l’aggravation des inégalités sociales.
Nous refusons cette fausse solidarité et ce mauvais projet. C’est pourquoi nous avons déposé, avec les députés du groupe LR à l’Assemblée nationale, un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale 2018 afin de supprimer la hausse de la CSG sur les pensions de retraite. Si les retraités disposent aujourd’hui d’un niveau de vie équivalent à celui du reste de la population, c’est au prix d’une vie entière de travail. La hausse de la CSG va les appauvrir. Nous refusons ce projet et demandons au président de la République d’y renoncer, car celui-ci n’amènera pas plus de justice sociale, mais s’attaquera à ceux qui ont travaillé toute leur vie pour profiter d’une retraite méritée.
Eric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, Valérie Bazin-Malgras, députée de l’Aube, Claude Goasguen, député de Paris, Valérie Boyer, députée des Bouches-du-Rhône, Ian Boucard, député du Territoire-de-Belfort, Isabelle Valentin, députée de Haute-Loire, Geneviève Lévy, députée du Var, Philippe Gosselin, député de la Manche, Olivier Marleix, député d’Eure-et-Loir, Eric Straumann, député du Haut-Rhin, Thibault Bazin, député de Meurthe-et-Moselle, Raphaël Schellenberger, Député du Haut-Rhin, Gérard Menuel, député de l’Aube, Fabrice Brun, député de l’Ardèche, Sébastien Leclerc, député du Calvados, Jean-Pierre Vigier, député de Haute-Loire, Jacques Cattin, député du Haut-Rhin, Pierre Cordier, député des Ardennes, Eric Diard, député des Bouches-du-Rhône, Martial Saddier, député de Haute-Savoie, Patrick Hetzel, député du Bas-Rhin, Valérie Beauvais, députée de la Marne, Laurence Trastour-Isnart, députée des Alpes-Maritimes, Frédérique Meunier, députée de Corrèze, Michel Herbillon, député du Val-de-Marne, Jean-Pierre Door, député du Loiret, Marc Le Fur, député des Côtes-d’Armor, Virginie Duby-Muller, députée de Haute-Savoie, Pierre-Henri Dumont, député du Pas-de-Calais, David Lorion, député de la Réunion, Michel Vialay, député des Yvelines, Jean-Luc Reitzer, député du Haut-Rhin, Eric Pauget, député des Alpes-Maritimes