M’étant clairement prononcé pour un déconfinement clair et sous protection le 11 mai, je ne signe ni blanc-seing, ni chèque en blanc au gouvernement. En effet, comment adhérer à la gestion chaotique de la crise, qui veut par exemple que les restaurants restent fermés, alors que les écoles ouvrent leurs portes contre l’avis du conseil scientifique ? Une injonction contradictoire parmi tant d’autres, comme pour les masques, d’abord soi-disant inutiles, ensuite indispensables, et aujourd’hui encore introuvables pour beaucoup de français. Nous attendons tous des actes concrets en la matière dans les jours qui viennent, pour retrouver le chemin de la confiance. En appelant également au civisme et à la responsabilité nos concitoyens, conditions indispensables pour réussir ce déconfinement.

Pour ma part, ayant voté ces dernières semaines toutes les lois d’urgence, je continuerai à être une force de proposition, pour mieux protéger et accélérer la reprise. En faisant remonter toutes les situations du terrain car une autre pandémie, économique celle-ci, est devant nous. Elle nécessite de muscler encore les mesures d’accompagnement et de les inscrire dans le temps.

Je m’opposerai au traçage numérique des français, le fameux « tracking » par le biais des téléphones portables. L’argument sanitaire ne doit en aucun cas être une opportunité pour les états d’affermir le contrôle des populations. D’autres solutions existent telle que le croisement des fichiers de l’assurance maladie sous le contrôle de la CNAM par exemple.

Je serai vigilant sur les masques et les tests de dépistage car nous ne pouvons pas accepter le risque d’un déconfinement à protection variable. Heureusement, à ce titre, que la France peut compter sur les régions et les communes, sur l’initiative de nombreux élus locaux, acteurs économiques et associatifs. Aux côtés des professionnels de santé, c’est l’intelligence et la solidarité des territoires, l’engagement des hommes et des femmes sur le terrain, qui tiennent le pays à flot. C’est cette réalité, ces forces vives, que je continuerai à défendre en tant que député, élu de la Nation, fortement ancré dans mon Ardèche.

Fabrice BRUN, député de l’Ardèche.

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