Saisi par des entreprises ardéchoises, j’interpelle le gouvernement sur les difficultés d’approvisionnement des scieries en bois de chêne.
Dans un contexte de tensions sur le marché mondial des matières premières liés aux aléas sanitaires et géopolitiques, les scieries françaises sont confrontées à une forte demande venant d’Asie, des USA ou du Canada. Ainsi, l’exportation de bois vers la Chine a repris vivement et la France reste le premier fournisseur du pays avec près de 30% de parts de marché. Aujourd’hui 60% des chênes de la forêt privée française partent directement en Asie.
Aussi, la filière française du bois est touchée par les décisions chinoises ou russes de réduire l’exploitation de leur bois pour la première ou l’établissement d’un embargo sur l’exportation des grumes et des sciages pour la deuxième. La Fédération Nationale du Bois s’interroge sur l’impact de ces mesures sur l’approvisionnement de nos scieries dont un grand nombre constatent qu’elles devront revoir leur production à la baisse en fin d’année.
Afin de mettre fin à cette razzia chinoise sur le chêne français, je demande au gouvernement quelles sont les mesures qu’il compte prendre afin de soutenir l’ensemble de la filière. Parmi les solutions envisageables, je propose de s’inspirer du modèle russe de l’embargo, mais aussi d’élargir le label Transformation EU au forêts privées, permettant ainsi de relocaliser l’activité sur le sol européen et ainsi de préserver une souveraineté économique.
Fabrice Brun, député de l’Ardèche.
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