Mon impression du moment, c’est que ce qui se joue actuellement dans l’Hémicycle est, pour les différents groupes politiques, un grand exercice de communication. C’est tout simplement le lot d’une Assemblée Nationale composée de minorités. L’utilisation du 49-3 est inéluctable en raison l’extrême fragmentation issue des élections législatives de l’été dernier. Sans majorité absolue, le gouvernement n’a d’autres choix que jouer la montre. On voit bien qu’il utilise les délais constitutionnels pour refiler la patate chaude au sénat et n’utiliser le 49-3 sur le budget que lors du vote final à l’assemblée. Le gouvernement reprendra alors le total contrôle du contenu du budget. Comme le prévoit la constitution le dernier mot lui reviendra de toute façon. Dans ce contexte, mieux vaut cibler ses propositions comme j’ai pu le faire l’an dernier avec succès en obtenant les 5 millions d’euros du crédits du plan national châtaigne. J’ai réitéré sur ce PLF 2025 où j’ai défendu et fait adopter des amendements concrets aussi divers que :
- de nouvelles recettes budgétaires pour mieux lutter contre l’évasion fiscale à l’étranger avec l’Exit Tax.
- Le développement de la lutte biologique contre la mouche asiatique Drosophila Suzukii qui ravage nos cerises et nos myrtilles sauvages.
- La renforcement de la politique forestière pour lutter contre les incendies et soutenir les acteurs de la filière bois.
- La revalorisation de la rémunération des Atsem dans nos écoles.
Au gouvernement ensuite de décider s’il retiendra mes amendements parlementaires dans la mouture du budget définitif. De mon côté, je mettrai tout en œuvre pour qu’ils échappent aux fourches caudines du 49-3.