Le gouvernement dégaine le 49.3 et passe en force sur le budget.
Un 49.3 qui ne vise pas seulement les oppositions mais qui répond aussi aux frondeurs naissants dans la majorité.
Sur un budget qui emmène la France à grande vitesse dans le mur de la dette avec :
- 158 milliards d’euros de déficit,
- 62 milliards d’euros de dépenses supplémentaires,
- 3000 milliards de dette.
Cette attitude est d’autant plus irresponsable que le retour de l’inflation et la remontée des taux d’intérêts font courir un risque considérable sur la soutenabilité de notre dette. Imaginez que demain l’Etat dépensera autant d’argent public pour payer la charge de la dette (les intérêts des emprunts) que pour éduquer nos enfants. 60 milliards d’euros, il est temps de se réveiller !
Temps de prendre la mesure des déserts médicaux et des problèmes à l’hôpital. De cesser les errements énergétiques qui vont plonger la France dans le noir. D’arrêter de faire payer aux petites communes les excès des métropoles sur l’urbanisme et le foncier.
La liste de nos différences est longue avec le gouvernement. Mais nous avons été élus pour agir, pas pour bloquer.
Nous vivons une crise géopolitique, économique et énergétique depuis quelques mois, une crise sociale depuis quelques jours. Ajouter une crise politique et institutionnelle serait irresponsable. Nous ne sommes pas des trublions. Nous sommes au service de la France et des Français, avec des propositions constructives pour les aider dans la période difficile que nous vivons. La diversité des amendements que nous avons fait adopter ces derniers jours dans le cadre de l’examen de la loi des finances est là pour en témoigner (voir encadré ci-dessous).
Nous poursuivons donc notre travail de députés d’opposition utiles. Capables de voter des dispositions concrètes qui vont dans le bon sens comme cet été sur la revalorisation des retraites, des bourses étudiantes, ou la baisse des taxes sur le litre à la pompe. Capables de s’opposer tout en faisant des propositions alternatives.
L’opposition et le débat oui. Le désordre et la chienlit, non !
Fabrice Brun, député de l’Ardèche.
– Rétablissement de l’exit tax pour lutter contre l’évasion fiscale.
– Accord d’une 1/2 part fiscale supplémentaire pour toutes les veuves d’anciens combattants.
– Augmentation de la valeur du ticket restaurant pour prendre en compte la forte hausse des prix alimentaires.
– Transformation de la réduction d’impôt en crédit d’impôt pour l’accueil en Ehpad, pour réduire le reste à charge des retraités non imposables.
Fabrice Brun, député de l’Ardèche.