J’ai voté pour la moralisation de la vie publique, contre la suppression de la réserve parlementaire.
Durant 4 jours et 5 séance de nuit, l’examen des deux projets de loi rétablissant la confiance dans l’action politique ont permis de débattre sur la transparence avec notamment trois dossiers majeurs : les emplois familiaux, les frais de mandat et la réserve parlementaire.
Je salue les avancées obtenues sur la suppression des emplois familiaux et la justification des frais de mandat. Je déplore en revanche, fait incompréhensible, l’abandon par les députés de la majorité du casier judiciaire vierge pour les candidats aux élections.
Le texte adopté reste timide sur les conflits d’intérêts. En effet, les parlementaires pourront poursuivre une activité de conseil s’ils l’ont commencé un an avant leur élection. Dommage de ne pas être allé plus loin comme le souhaitait M. Macron lors de la campagne en assénant, je cite : « Quand on est en charge de légiférer, on ne peut pas avoir une activité de conseil ou dépendre financièrement d’un intérêt privé. » Mise à part l’interdiction pour un assistant parlementaire d’être rémunéré par un lobby, le projet de loi n’aborde que très peu le lobbying, ainsi que les obligations de transparence des ministres et des hauts fonctionnaires.
Enfin, une fois de plus, les petites communes, les associations et leurs bénévoles sont pénalisés avec la suppression de la réserve parlementaire votée par les députés La république en Marche. J’ai dénoncé dans l’hémicycle ce que je considère comme une erreur, une incompréhension de la ruralité, en déposant des amendements malheureusement rejetés par la majorité.
J’ai donc pris mes responsabilités, en votant d’une part, pour la loi ordinaire supprimant les emplois familiaux et réformant les frais de mandat, d’autre part contre la loi organique pour marquer mon opposition à la suppression de la réserve parlementaire. Un député est un élu de la Nation ancré dans son territoire. C’est cette vision de terrain que je continuerai de défendre à Paris.