Journée intense de bureau aujourd’hui où je prépare mes prochaines interventions à l’Assemblée nationale sur les mobilités, la famille et l’aménagement du territoire. Un autre sujet de taille me préoccupe : le projet de loi sur la santé présenté par la ministre Madame Buzyn.

La vigilance s’impose car la dernière fois, c’était il y a trois ans avec l’adoption de la loi Touraine en 2016. Loi scélérate qui, avec la complicité des députés de l’époque, a abouti à conférer la fonction d’hôpital support à Montélimar pour le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT). Les hôpitaux de Privas et d’Aubenas en Ardèche, sous la tutelle de celui de Montélimar dans la Drôme (mais aussi tous nos hôpitaux locaux et nos EHPAD à Villeneuve de Berg, à Vallon Pont d’Arc, Ruoms, Chambonas, Valgorge, Largentière, Thueyts, Burzet, Coucouron,Le Lac d’Issarles, Saint Etienne de Lugdares…), avouez que ça fait désordre.

C’est d’autant plus incompréhensible et inacceptable que la France compte 137 GHT et l’Ardèche aucun hôpital support ! C’est clairement un handicap aujourd’hui pour recruter des nouveaux médecins et des spécialistes dans un contexte national de démographie médicale tendue. Car un jeune médecin privilégie le plus souvent un hôpital support lui offrant à terme plus de garantie en terme d’évolution du plateau technique et de remplacements par ses collègues. C’est aussi bête que cela et les exemples récents, comme le projet d’acquisition d’un robot de chirurgie urologique, d’un montant de 2 millions d’euros, ne font que conforter mon analyse. Quel hôpital va-t-il équiper ? Je vous le donne en mille, l’hôpital de Montélimar bien sûr !

L’expérience nous démontre donc qu’il faut être particulièrement attentifs et mobilisés à l’orée de l’examen d’un nouveau projet de loi sur la santé. Pour ma part, je n’en démords pas. Dans le respect des coopérations interhospitalières – cela se fait déjà et depuis longtemps avec les Centres Hospitaliers de Montpellier, de St Etienne, de Lyon et de Valence par exemple – je continuerai à militer pour un pôle renforcé de soins ardéchois. Avec pour objectifs de développer l’activité, d’améliorer l’offre de soins pour les ardéchois et de conforter l’emploi en Ardèche.

Fabrice Brun, député de l’Ardèche.

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