Bertrand Piccard, initiateur de l’avion à énergie solaire « solar impulse », vient de parcourir plus 778 kilomètres avec un véhicule à hydrogène en n’émettant rien d’autre que de la vapeur d’eau avec un véhicule de série (avec un seul et unique plein de réservoir), établissant ainsi un nouveau record du monde d’autonomie sur ce type de carburant propre.

Dans ce contexte, je viens d’interroger le Gouvernement afin de savoir s’il serait disposé à étudier l’option du véhicule hydrogène dans sa stratégie de transition vers une mobilité décarbonée, car je suis convaincu que le tout électrique est une impasse.

Retrouvez ma question à la Ministre de l’Ecologie ci-dessous :


QUESTION ECRITE

Fabrice Brun attire l’attire de Madame la Ministre de l’écologie sur le développement du véhicule hydrogène. Le créateur de l’avion à énergie solaire « solar impulse » vient de parcourir plus 778 kilomètres avec un véhicule à hydrogène en n’émettant rien d’autre que de la vapeur d’eau avec un véhicule de série – avec un seul et unique plein de réservoir, établissant ainsi un nouveau record du monde d’autonomie sur ce type de carburant propre.À travers cet exploit, il apparaît clairement que les solutions de mobilité hydrogène appartiennent déjà au présent. En Californie, au Japon ou en France, des stations à hydrogène sortent de terre; en Allemagne, les premiers trains à hydrogène ont vu le jour l’année dernière, remplaçant des trains diesel. De même; des voitures, camions et bus à hydrogène roulent déjà sur nos routes; et des chercheurs de la NASA explorent la possibilité d’alimenter un avion uniquement avec de l’hydrogène. Parallèlement, la Chine, premier marché au monde des véhicules électriques à batterie, veut réorienter sa production vers des véhicules à hydrogène. Le vice-président du Conseil national pour l’élaboration des politiques a ainsi déclaré vouloir créer une société de l’hydrogène et favoriser le développement du véhicule à pile à combustible ». Pour financer cet effort de recherche et développement, le gouvernement chinois a, en mars, stoppé les aides accordées jusqu’alors aux véhicules électriques pour consacrer ses ressources au développement des véhicules à pile à combustible. La Chine a ainsi déjà investi l’équivalent de plus de 10,7 milliards d’euros dans cette technologie. Si moins de 2 500 véhicules à hydrogène sont actuellement en circulation dans ce pays, le cap du million de véhicules pourrait être atteint d’ici 2030. Toutefois, cette technologie a encore de nombreux détracteurs, qui voudraient laisser aux véhicules électriques à batterie l’hégémonie de la mobilité propre. Cette opposition explique pour partie les choix opérés par la France en matière de stratégie de mobilité décarbonées, notre pays misent exclusivement sur l’électrique. Or, les véhicules électriques à batterie et à hydrogène, loin de s’opposer, sont des moyens de transport parfaitement complémentaires, en fonction des distances à parcourir. La batterie est une solution idéale pour les trajets de courte distance, là où l’hydrogène est adapté aux longs parcours. En effet, l’autonomie des véhicules à hydrogène est l’un de ses principaux avantages sur les véhicules à batterie. C’est pourquoi il lui demande si le gouvernement serait disposé à étudier l’option du véhicule hydrogène dans sa stratégie de transition vers une mobilité décarbonée.

Share This