La guerre en Ukraine et la crise énergétique permettent à de grandes entreprises multinationales de réaliser des bénéfices faramineux ces derniers mois : 18 milliards d’euros pour Total du fait de la hausse du pétrole, 14 milliards pour CGA-CGM après l’explosion du prix du transport maritime. Ces superprofits, liés à des rentes de situation, sont des captations de richesses sans création de valeur. Nos voisins européens les taxent déjà. L’Assemblée nationale doit se saisir de ce débat au moment où les pouvoirs publics doivent accompagner les Français et nos TPE/PME face à l’inflation et l’augmentation des tarifs des énergies.
Cet été, dans le cadre du PLFR, le Gouvernement a éteint l’incendie sur la taxe des superprofits suite à la proposition de Total de baisser temporairement de 20 centimes le prix du litre à la pompe. Ce geste, évalué à 500 millions d’euros, est bien loin des montants en jeu. D’autant plus que cette ristourne est compensée par l’augmentation des volumes de carburants vendus par le pétrolier ces dernières semaines qui ont plus que doublé. Sans parler de la campagne de pub gratuite dont bénéficie le groupe dans les médias. C’est tout bénef, loin de la situation difficile que vivent par exemple les petites stations de distribution indépendantes pour lesquelles le plan gouvernemental que nous avons arraché cet été à l’Assemblée nationale tarde à se concrétiser.
Fabrice Brun, député de l’Ardèche.
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