A quelques jours de la sortie progressive du confinement le 11 mai, j’interpelle le Président de la République sur la gestion de nos frontières en pleine pandémie mondiale. Dès le début de l’épidémie, l’inexistence de mesures de contrôle renforcé aux frontières et dans les aéroports a été un point faible du dispositif gouvernemental. Comme nombre de mes concitoyens, je suis surpris qu’on reproduise cette erreur. En effet, bientôt, toute personne en provenance de l’Union Européenne, de la zone Schengen ou du Royaume-Uni, pourra entrer sur le territoire national sans aucune restriction. Quel contraste (deux poids et deux mesures ?) avec les restrictions imposées aux Français contraints de se déplacer à compter du 11 mai dans un rayon maximum de 100 kilomètres, pour des raisons sanitaires évidentes visant à limiter la circulation du virus. L’ouverture trop rapide de nos frontières est inéquitable, avec des conséquences sanitaires potentielles. Je demande donc solennellement au Président de la République de ne pas commettre deux fois la même erreur et de veiller à un contrôle strict de nos frontières jusqu’à nouvel ordre. Du bon sens paysan !
Fabrice BRUN, député de l’Ardèche.