Oui, un jour j’écrirai un livre sur mon histoire d’amour avec la châtaigneraie Ardéchoise.
En Ardèche, on dit qu’il faut 7 châtaignes pour faire un châtaigner. En miroir à cet adage rural, il m’aura fallu 7 ans pour faire adopter à l’Assemblée nationale mon amendement créant un plan national pour la châtaigneraie française.
7 ans durant lesquels mon activisme castaénicole au Parlement m’aura valu mon surnom dans l’hémicycle de « BRUN la Châtaigne », allant même jusqu’à créer et animer une amicale parlementaire de la châtaigneraie à l’Assemblée nationale. Avec un premier rapport remis au ministre de l’agriculture en 2019.
7 ans durant lesquels, sans relâche, en commission des finances et en séance publique dans l’hémicycle, j’aurai porté la voix des producteurs, de cette belle filière traditionnelle. Notre emblématique arbre à pain, une production économique de grande qualité du verger à la transformation agro-alimentaire, façonnant nos paysages, aménageant nos territoire de pentes. Une filière abandonnée depuis trop longtemps par la recherche et les organismes techniques nationaux.
Ce qui n’est plus le cas désormais, la profession disposant d’un chéquier de 5 millions d’euros grâce à mon amendement adopté à l’Assemblée nationale. Avec à la clé des actions scientifiques et techniques concrètes pour améliorer la qualité sanitaire des fruits, pour mettre au point du nouveau matériel végétal et des plants résistant aux parasites. En un mot, pour adapter le châtaigner CASTANEA SATIVA au changement climatique et aux aléas sanitaires.
L’avenir de l’agriculture passe toujours par l’innovation et la recherche. Pour produire, au final de façon durable, des châtaignes en quantité et en qualité. Et pour mieux les valoriser, car être castanéiculteur, c’est de la passion et beaucoup de travail.
Cette revalorisation constituait déjà le leitmotiv des premières Assises nationales de la châtaigneraie que nous organisions en 1997 aux Vans avec Paul Leynaud et Daniel Vernol, avec déjà le soutien du député de la circonscription, mon ami Jean Marie Roux. La présence du ministre de l’Agriculture de l’époque, Philippe Vasseur, étant déjà une première marque de reconnaissance pour notre emblématique châtaigne. 25 ans plus tard, il n’est jamais trop tard, les moyens budgétaires sont enfin au rendez-vous. Preuve qu’il ne faut jamais rien lâcher.
Avec la fin du gaz de schiste votée à l’Assemblée nationale, ce plan national châtaignes figure parmi mes plus belles victoires parlementaires. De celles qui marquent à jamais la vie d’un élu. Et tout simplement la vie d’un homme quand il marche main dans la main avec son petit fils à l’ombre d’un châtaignier. En pensant aux générations qui nous ont précédé et ont planté ces vénérables châtaigniers aujourd’hui séculaires. A notre tour de préparer l’avenir pour les générations futures.
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