1) Que de chemin parcouru depuis la première visite du Docteur Jean-Yves Grall, directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS), le 8 février 2018 à mon invitation. Il est revenu sur le terrain à plusieurs reprises et son nouveau déplacement à Aubenas aujourd’hui marque 5 ans de travail en commun avec tous les acteurs de l’hôpital. Un nouveau départ qui reconnait enfin le rôle de notre centre hospitalier comme le pivot de l’organisation sanitaire de notre bassin de vie, en relation avec les EHPAD, la clinique du Vivarais et tous les professionnels de santé.

2) Déjà, grâce à cette dynamique collective, nous avons reconstruit les urgences, obtenu un deuxième scanner et l’autorisation de reconstruction du bloc opératoire en 2023, avec 9 millions d’euros de l’ARS et 2 millions d’euros de financements exceptionnels de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

3) Aujourd’hui, nous actons la disparition du Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) créé en 2016. Il n’a jamais fonctionné, Montélimar et Aubenas partageant moins de 3% du flux de patients communs ! Ce que j’ai dénoncé avec insistance à diverses reprises à l’Assemblée nationale (https://www.youtube.com/watch?v=EsaIAd95Nh8). C’est suite à mes interpellations dans l’hémicycle que le ministre à demandé à l’ARS de revoir ce GHT totalement aberrant.

4) Résultat : à compter du 1er janvier 2023, Aubenas gagne en autonomie, devient hôpital pivot en lien direct avec le centre hospitalier de Valence, lui aussi renforcé.

5) Dans ce cadre, notre CHARME bénéficie d’un plan d’investissement de 80 millions d’euros. Du jamais vu depuis sa création il y a 40 ans. C’est capital pour améliorer l’offre de soins, l’accueil des patients et les conditions de travail du personnel (1er employeur de notre bassin avec 1300 équivalents temps plein). Important donc aussi pour l’emploi avec des retombées attendues pour l’économie locale.

6) Le verre reste cependant à moitié plein car le nerf de la guerre, c’est le recrutement. Coopération renforcée avec Valence, Lyon (et Nîmes), projets d’hôtel des internes et de 1ère année d’études de médecine à Aubenas, montée en gamme du plateau technique de l’hôpital, soutien aux Maisons de Santé Pluridisciplinaires, tout est mis en oeuvre localement. Mais il faut que nos chapeaux à plumes parisiens prennent enfin la mesure de la situation de l’hôpital et des déserts médicaux en acceptant la régulation. Nous continuerons à militer à l’Assemblée nationale et au Sénat pour un service médical obligatoire. C’est tout le sens des interventions que je multiplie à Paris, avec des collègues députés de diverses sensibilités (https://www.youtube.com/watch?v=lTDtrakkbbAhttps://questions.assemblee-nationale.fr/q16/16-3971QE.htm)

7) En conclusion, nous franchissons aujourd’hui une étape importante, une victoire collective après des années de travail acharné. Mais c’est un commencement plus qu’un aboutissement. Le combat continue pour l’équité d’accès aux soins. Et c’est l’affaire de tous !

Fabrice Brun, député de l’Ardèche.

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