Les députés LR ont voté contre ce texte en 1ère lecture à l’Assemblée nationale que le Sénat fortifiera. Le compte n’y est pas : rien sur l’immigration, rien sur la radicalisation dans des sphères importantes comme le sport, rien sur le droit des femmes…

Tout n’aura pas été fait sur le communautarisme. Sur le fond, à trois griefs principaux :

Le premier est qu’il ne prévoit pas assez contre l’islamisme religieux et politique. L’indice flagrant est le titre du texte, qui ne parle plus de séparatisme, pourtant dénoncé par Emmanuel Macron lors de son discours des Mureaux. Il n’aborde pas la question des territoires perdus de la République, ou encore des signes ostentatoires, notamment le voile, qui se généralisent, y compris pour des enfants.

Le second est qu’il n’aborde pas des sujets pourtant essentiels : la maîtrise de nos flux migratoires, la radicalisation dans les prisons, l’université, le monde du sport. Ces sujets, que nous avons voulu aborder, ont été refusés en raison de l’application de l’article 45, déclarant un grand nombre d’amendements irrecevables.

Le troisième, en voulant faire du en-même temps, le texte s’attaque à toutes nos libertés : la liberté d’expression, la liberté d’association, la liberté de croire – ou de ne pas croire –, la liberté d’enseignement, la liberté de la presse, ou encore la libre administration des collectivités territoriales, ainsi qu’à toutes les religions. Pourtant, la quasi-totalité des associations, et des religions, ne posent aucun problème avec le respect de la République. Nombreux sont les représentants des cultes sur le terrain dénonçant un contrat de défiance, là où depuis plus de cent ans règne la confiance.

Il importe de ne pas donner de blanc-seing au Gouvernement, et de compter sur le Sénat pour améliorer ce texte afin de permettre de répondre clairement au problème qu’il vise : le combat essentiel contre le séparatisme islamique.

Fabrice BRUN, député de l’Ardèche

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